1 salarié sur 2 vivra une période de chômage au cours de sa carrière.
Alors pourquoi continue-t-on à le regarder avec méfiance,
comme si perdre un emploi signifiait perdre sa valeur ?
Pourquoi croire qu’en diminuant les allocations,
on provoquerait magiquement un retour à l’emploi ?
Les faits sont là :
-
Le chômage touche 7,5 % de la population active (INSEE, 2ᵉ trimestre 2025).
-
Plus de 5,6 millions de personnes sont inscrites à France Travail (juillet 2025).
-
Près de la moitié d’entre elles sont au chômage depuis plus d’un an (DARES, 2024).
-
Après 45 ans, les chances de retrouver un emploi chutent de près de 50 % (Ministère du Travail – DARES, 2023).
-
Les cadres expérimentés mettent en moyenne deux fois plus de temps à rebondir qu’un candidat de moins de 35 ans (APEC, Baromètre 2024).
-
Quant à la fraude ? Elle représente 0,5 % des montants versés au titre des allocations chômage (France Travail, 2016 — dernier chiffre public disponible).
Une précarité structurelle, pas une question de volonté
Le chômage de longue durée n’est pas une affaire de motivation ou de paresse.
C’est la conséquence d’un marché du travail en tension, de discriminations persistantes et d’un système de valorisation qui continue à juger les parcours… à travers le prisme du poste, pas des compétences.
Quand on met de côté ceux qui ont déjà tant contribué,
on prive l’économie de ses meilleurs accélérateurs.
Réduire les droits, ce n’est pas accélérer le retour à l’emploi.
C’est accélérer la précarité.
Et fragiliser un peu plus celles et ceux qui ont déjà prouvé leur engagement.
Repenser le chômage comme une transition, pas une sanction
Dans chaque période de chômage, il y a du mouvement, de la reconstruction, parfois même de la renaissance.
C’est souvent dans ces interstices que naissent les plus beaux virages :
les projets, les créations, les déclics qui redonnent du sens.
Le chômage n’est pas une parenthèse honteuse.
C’est un moment de respiration, parfois forcé, souvent fécond.
Un moment pour repenser son cap, son utilité, son équilibre.
Changer de regard, pour changer de système
Si on regardait enfin le chômage non comme une faute,
mais comme un moment de transition dans des carrières devenues plurielles,
on cesserait de punir ceux qui ont simplement… encore beaucoup à apporter.
Car au fond, on ne résout pas le chômage en sanctionnant les chômeurs.
On le résout en valorisant l’expérience,
en accompagnant les transitions,
et en redonnant à chacun les moyens d’agir sur sa trajectoire.
💬 Chez Hello Masters, nous croyons qu’aucun talent ne devrait être laissé sur le bord du chemin.
La transition démographique des talents passe aussi par un changement de regard sur le chômage.
More in:Décryptage
Les guerres commerciales : 50 ans de bras de fer économiques…et leurs conséquences durables sur l’économie mondiale et l’emploi.
Derrière la transition démographique, un sujet d’anticipation qui risque de nous coûter très cher.
Mieux comprendre le sujet des retraites aujourd’hui et d’ici 2030. Chiffres et infographies
Check-list : Êtes-vous prêt(e) à avancer dans votre seconde partie de carrière ?
Seniors et technologie : de la révolution industrielle à l’IA, une histoire d’adaptation et d’innovation
Et si nous étions « bankable » sans le savoir ?